A l’occasion du Salon international de l’agriculture de Paris 2024, la revue Cahiers Agricultures publie un recueil retraçant l’évolution des recherches sur la gestion de la fertilité des sols en Afrique subsaharienne, à travers un choix d’articles publiés de 1998 à 2024.
La faible productivité de l’agriculture en Afrique subsaharienne est due en grande partie à la dégradation de la fertilité des sols, que les pratiques traditionnelles ne permettent plus d’entretenir. Durant 40 ans, les acteurs du secteur agricole ont privilégié la vulgarisation des engrais de synthèse, qui ne se sont pas révélés une solution idéale. Désormais, après avoir longuement promu l’utilisation de la fumure organique, la recherche invite à diversifier les sources de biomasse via l’agroforesterie, les associations avec les légumineuses, l’agriculture de conservation. Des techniques de gestion de l’eau et de conservation des sols sont également mises en avant. Du fait des fortes carences en nutriments des sols (phosphore, azote…), c’est une combinaison de toutes ces pratiques qui est à construire, en associant usage raisonné des engrais de synthèse, amendements issus de gisements locaux et pratiques agroécologiques, en s’appuyant sur le socle de connaissances des agriculteurs.